Face aux exigences accrues des normes européennes en matière de rénovation énergétique, la France redouble d'efforts pour rattraper son retard. En dépit de la réalisation de 66 000 rénovations significatives via le dispositif MaPrimeRénov’ en 2022, le pays est loin de l'objectif fixé à 700 000 rénovations annuelles à l'horizon 2030. Cet objectif est essentiel pour répondre aux attentes du Secrétariat Général à la Planification Écologique (SGPE) et aux engagements européens.
L'Union européenne, dans sa révision de la directive sur la performance énergétique des bâtiments en avril 2024, a fixé des objectifs ambitieux. D'ici à 2050 en effet, la quasi-totalité du parc immobilier européen devra atteindre une classe énergétique comparable à la classe A du DPE. Pour la France, cela implique la rénovation de 30 millions de résidences principales dans les 25 prochaines années, avec l'objectif supplémentaire de produire localement les besoins énergétiques résiduels si cela est techniquement réalisable.
Dix acteurs majeurs du secteur de l'énergie et de la construction ont alors formulé des propositions innovantes pour atteindre ces objectifs ambitieux. Ces propositions incluent :
Pour une mise en œuvre réussie, il est essentiel d'accompagner les ménages et les professionnels impliqués. Les mesures proposées doivent être soutenues par une politique publique stable et des garanties pour les ménages engagés dans ces rénovations.
La mise en place de normes minimales de performance énergétique représente une étape décisive vers la réalisation des objectifs de rénovation fixés par les pouvoirs publics. Cette initiative nécessite donc une réflexion approfondie sur les conditions de leur acceptabilité et de leur succès, ce qui implique de prendre en compte les facteurs externes qui freinent souvent les travaux de rénovation.